L’art de respirer
La fonction respiratoire est, de toutes les grandes fonctions de notre organisme, la seule qui soit sous la dépendance de la volonté.
Respirer, c'est vivre et près de 80% de notre énergie provient de notre respiration !
Notions et compréhension de la respiration, techniques de bases
“La restauration de l’homme dans l’harmonie de ses activités physiologiques et mentales changera l’univers. Car l’univers modifie son visage suivant l’état de notre corps. Les dimensions de l’univers grandiront nécessairement avec la force de nos activités organiques et mentales.” Dr alexis Carrel
Respirer, voici une fonction qui a une action directe sur notre santé physique et morale, que notre volonté peut moduler de bien des façons.
A l’intérieur de notre corps une vaste coupole musculaire sépare l’étage thoracique, respiratoire, de l’étage abdominal, digestif. Les contractions du diaphragme agissent simultanément sur deux fonctions vitales essentielles. Ainsi comprend t-on toute l’ampleur du bon développement physique.
La respiration est une des caractéristiques de l’être vivant, animal aussi bien que végétal. Les phénomènes de la respiration se divisent en phénomènes mécaniques d’une part, et chimiques de l’autre. Le tissu pulmonaire est d’une incroyable élasticité, qui lui permet une expansion importante, mais qui fait également que le tissu pulmonaire ne peut pas revenir complètement sur lui-même. Il reste toujours une petite quantité d’air dans le poumon.
Il y a solidarité étroite entre le poumon, organe élastique, et la cavité close qu’est la cage thoracique. Celle-ci va s’amplifier dans ses trois dimensions : verticale, antéro-postérieure, et transversale. C’est l’inspiration thoracique qui suivra l’inspiration pulmonaire.
Le diaphragme, vaste coupole musculaire dont la contraction, lors de l’inspiration, redresse la courbure, abaisse de haut en bas le contenu abdominal et refoule les arcs costaux en bas et en dehors.
Chez la femme, le respiration est surtout costo-supérieure, elle se fait surtout grâce aux muscles inspirateur costaux-vertébraux. Tandis que l’homme, elle est presque uniquement diaphragmatique.
Les phénomènes chimiques de la respiration consistent en l’absorption de l’oxygène de l’air extérieur par les globules rouges du sang qui traversent les alvéoles pulmonaires, puis le transports dans tous les tissus de l’organisme, ou il sera échangé contre de l’acide carbonique et de la vapeur d’eau.
Les poumons ont des particularités incroyables et multiples, leurs études à ce jours ne fait que croître, amenant vers des découvertes prodigieuses sur le fonctionnement de notre corps. Le poumon ne’st pas seulement l’organe de la respiration. A coté de sa fonction respiratoire, il rempli également une fonction digestive ! actuellement précisé pour les graisses, et les hydrates de carbones, peut-être plus vaste encore, et une fonction anti-toxique de défense, que l’atmosphère de plus en plus viciée des agglomérations rendra, vraisemblablement, de plus en plus importante.
Les multiples fonctions du poumon, par leur variété, leur étendue, tiennent à toute la vie intime de notre organisme.
Thoracique ou abdominale?
Selon l’âge, le sexe ou la situation, il est
possible de respirer de façons différentes : la respiration thoracique ou la respiration abdominale (aussi appelé respiration diaphragmatique).
La respiration thoracique est caractérisée par le gonflement de la cage thoracique, le gonflement de la poitrine à l’aide de muscles thoraciques.
Ce type de respiration est en relation avec les émotions, les sentiments, le cœur… Pensez à un grand soupir!
La respiration abdominale, elle, est caractérisée par l’abaissement du diaphragme, la détente des muscles abdominaux et le gonflement du ventre. Le bébé, le jeune enfant ainsi que le dormeur
ont une respiration abdominale.
Pourquoi respire t’on si mal ?
Une mauvaise respiration excite notre système nerveux sympathique, qui est conçu pour nous préparer à l’action mais qui provoque en même temps des réactions de stress de type « combat/fuite » (en anglais fight or flight). En améliorant notre respiration, nous activons au contraire notre système nerveux parasympathique, qui, lui, est chargé de favoriser un état de repos, et diminuons ainsi notre taux de stress. Contrôler sa respiration équivaut à contrôler ses émotions.
Contrairement aux idées reçues, bien respirer ne consiste pas à remplir complètement ses poumons en inspirant à fond avant de passer à autre chose. C’est tout le contraire: il faut pratiquer une respiration abdominale, lente et régulière.
Techniques pour améliorer sa respiration abdominale
Tout d’abord, il est préférable de respirer tout le temps par le nez: lorsque vous êtes assis ou que vous marchez, pendant votre sommeil et si possible pendant vos activités sportives (sinon dans ce dernier cas inspirer au moins par le nez). Il existe certes des techniques de respiration par la bouche, mais elles doivent être pratiquées ponctuellement et à dessein, pour l’obtention de résultats bien particuliers. Le nez humidifie et réchauffe l’air que nous inspirons et le filtre de ses impuretés, empêchant ainsi que les poumons soient agressés.
De plus, respirer par le nez actionne davantage le diaphragme et augmente la prise d’oxygène de façon significative, ce qui en améliore l’apport aux cellules. Respirer par la bouche concentre l’air dans le haut de la poitrine, fait perdre beaucoup d’humidité au corps et laisse la porte ouverte aux virus et aux bactéries; d’autre part, ce mode de respiration excite notre système nerveux sympathique, ce qui peut générer assez vite un sentiment de stress.
Il faut donc rappeler cette évidence: « Le nez est fait pour respirer; la bouche pour parler et manger. » Si votre nez est obstrué ou encombré, il existe des techniques pour le dégager.
Ensuite, il ne faut pas arrêter sa respiration au niveau du haut de la poitrine, mais descendre au niveau du ventre pour pratiquer une respiration abdominale en veillant à actionner lentement le diaphragme. En inspirant par le nez, augmentez petit à petit le volume de votre ventre. Son gonflement est dû à un mouvement de contraction du diaphragme vers le bas, qui, en s’abaissant et en s’aplatissant, comprime doucement les organes internes.
Vous pouvez accompagner l’expansion de votre abdomen en posant une main dessus, pendant que vous gardez l’autre sur la poitrine. Exercez ainsi une légère pression sur votre ventre afin de garantir une prise d’air calme et régulière.
Dans un second temps, portez attention à votre cage thoracique, qui va lentement s’accroître du fait de l’élévation des côtes; votre sternum est finalement poussé vers l’avant. Le mouvement de votre inspiration doit donc partir du bas-ventre pour remonter à la poitrine.
Toujours dans cette posture, concentrez-vous maintenant sur votre expiration. Celle-ci doit être légèrement plus longue que votre inspiration. Commencez par votre poitrine et descendez progressivement vers votre abdomen, que vous allez sentir diminuer doucement de volume. Votre diaphragme se relâche et remonte, vos poumons se rétractent, et votre ventre retrouve sa position de départ.
Accompagnez le mouvement de votre diaphragme jusqu’au bout en resserrant votre cage thoracique et en appuyant légèrement votre main sur votre abdomen. Expulsez complètement l’air de vos poumons, jusqu’à ressentir une légère sensation de manque d’air. Puis recommencez le mouvement décrit plus haut pour l’inspiration, et ainsi de suite pendant une à cinq minutes.
Revenir régulièrement à sa respiration
Respirer par le nez et par le ventre peut vous sembler assez facile quand vous êtes dans un contexte de détente. Le défi est de garder ce mode de respiration lorsque vous vous retrouvez en situation de stress; vous pouvez alors remarquer combien rapidement vous privilégiez la bouche plutôt que le nez et combien votre respiration se limite à de brèves prises d’air dans le haut des poumons, symptômes d’un début d’hyperventilation. Pour vous calmer, revenez simplement à une respiration abdominale en prenant l’air par le nez et cherchez à expirer plus longuement que vous n’inspirez.
Lorsque vous travaillez face à un écran, essayez de vous arrêter épisodiquement sur votre respiration pour en évaluer la qualité. Si vous constatez que votre respiration est de faible amplitude, retravaillez votre souffle en profondeur. À l’occasion d’une pause, profitez de vous concentrer une minute ou deux sur votre respiration en plein air.